[Romain Gneouchev] prend les jeunes spectateurs à témoin, les implique dans les réflexions des différents protagonistes et se dépense sans compter pour stimuler imaginaires des petits, des grands pour que, sous nos yeux ébahis, la féerie opère.
D'après les Frères Grimm
Adaptation et mise en scène Olivier Letellier
Avec Romain Gneouchev
Création lumières Lionel Mahé
Regards Praline Gay-Para, Isabelle Magnin, Pépito Matéo, Abbi Patrix
Régie Jean-Philippe Boinot
Après avoir hanté la forêt pendant des années, l’Homme de fer, l’être sauvage, est capturé, emprisonné, exhibé. Il sera finalement libéré par le jeune fils du roi. Dans sa fuite, il emmène l’enfant sur ses épaules avant de l’accompagner dans son parcours initiatique…
Pour ce seul en scène adapté des frères Grimm, huit bidons métalliques sont à la fois accessoires, personnages et objets sonores. Une histoire qui amène petits et grands à se questionner : qu’est-ce que grandir ? Est-ce forcément renoncer à ses rêves ? C’est peut-être se libérer, frayer son chemin dans le vaste monde et enfin oser se dévoiler aux regards des autres…
J’ai découvert le conte Jean de Fer au cours de recherches sur Peter Pan. Du petit gars de James Mathew Barrie qui refuse de grandir, à celui des frères Grimm qui ne cherche que ça, la même question est posée : Grandir… ? Est-ce oser braver les interdits ? Dépasser les « fais pas ci, fais pas ça ! … Ou jamais tu grandiras ! » ? Est-ce forcément renoncer à ses rêves ? C’est peut-être se libérer, frayer son chemin dans le vaste monde et enfin oser se dévoiler aux regards des autres...
C’est ce grand voyage vers l’âge adulte qui m’a questionné, parlé… fait résonner des problématiques personnelles et qui m’a donné envie de raconter ce conte, avec mes mots, mon parcours entre le théâtre, le mouvement et les histoires.
J’ai fait le choix d’un espace scénique tout en longueur pour symboliser le chemin initiatique de l’enfant. J’ai voulu cette scénographie souple, adaptable à tous les espaces, tout en respectant toujours les choix faits lors de la création.
Les personnages sont évoqués sans jamais être interprétés.
Les accessoires, huit bidons gigognes, construisent l’espace, représentent les lieux, les objets ou les protagonistes du conte. Ils sont autant objets sonores que prétextes aux jeux.
Le spectacle s’est construit par strates. Il s’est enrichi de toutes mes rencontres au cours de nombreuses séances de travail autour de l’histoire. Les aller-retours constants avec Praline Gay-Para, Pepito Mateo, Marien Tillet, Julien Tauber et Sowila Taïbi (les conteurs) m’ont permis de visiter différentes versions, d’affiner mon histoire, de construire le texte, de faire naître et préciser les images.
Avec Isabelle Magnin et Pascale Houbin, chorégraphes et danseuses, nous avons cherché un langage gestuel au service de la poétique de l’histoire.
Guillaume Servely, mon complice de l’école Lecoq et Guillaume Leturgez, mon compagnon théâtral de toujours, m’ont guidé dans le jeu, la mise en espace, la croisée des genres et des langages.
Le regard lumineux de Lionel Mahé a donné du relief aux images scéniques.
Et c’est avec Abbi Patrix que tous les morceaux ont été assemblés, que le sens global du propos s’est dégagé et que les choix artistiques se sont affirmés.
Olivier Letellier
Production La Maison du Conte, Chevilly-Larue
Production déléguée Le Théâtre du Phare puis les Tréteaux de France - Centre dramatique national
L'Oeil d'Olivier
Pendant toute l’heure de représentation, la cinquantaine d’enfants est accrochée au discours. La légende médiévale dotée de monstres en tout genre est modernisée à travers des thématiques comme l’écologie, puis rythmée par les mouvements, les changements de voix et de personnages, l’humour du comédien.
Goutte d’or & vous
Romain Gneouchev
Il se forme deux ans au Laboratoire de Formation au Théâtre Physique dirigé par Maxime Franzetti. Il intègre ensuite l’école du Théâtre National de Strasbourg et s’y forme en tant qu’interprète auprès de Stanislas Nordey, Lazare, Rachid Ouramdane, Pascal Rambert, Christine Letailleur, Jean-Pierre Vincent, Françoise Bloch, Bruno Meyssat… Il effectue un stage de mise en scène à l’Aria, et dirige une création aux 20e Rencontres internationales de théâtre en Corse. En 2019, il crée sa compagnie, Fugue 31, avec laquelle il mène de nombreux ateliers en milieu scolaire ainsi que dans des universités. En tant qu’acteur il joue pour des metteurs en scène comme Pascal Rambert, Lazare, Daphné Biiga-Nwanak et Baudouin Woehl, Jean Massé ou encore Olivier Letellier. En 2021, il crée Dédale d’un soupeur. En 2022, au Théâtre de la Cité Internationale, dans le cadre du Festival JT22, il crée sa deuxième mise en scène, Chute(s), un dernier souvenir sonore.