Médias

L'HOMME DE FER

Les Frères Grimm / Olivier Letellier / Création 2012

Distribution et équipe artistique

D'après les Frères Grimm
Adaptation et mise en scène Olivier Letellier
Avec Romain Gneouchev
Création lumières Lionel Mahé
Regards Praline Gay-Para, Isabelle Magnin, Pépito Matéo, Abbi Patrix

Résumé

Après avoir hanté la forêt pendant des années, l’Homme de fer, l’être sauvage, est capturé, emprisonné, exhibé. Il sera finalement libéré par le jeune fils du roi. Dans sa fuite, il emmène l’enfant sur ses épaules avant de l’accompagner dans son parcours initiatique…

Pour ce seul en scène adapté des frères Grimm, huit bidons métalliques sont à la fois accessoires, personnages et objets sonores. Une histoire qui amène petits et grands à se questionner : qu’est-ce que grandir ? Est-ce forcément renoncer à ses rêves ? C’est peut-être se libérer, frayer son chemin dans le vaste monde et enfin oser se dévoiler aux regards des autres…

Note d'intention

J’ai découvert le conte Jean de Fer au cours de recherches sur Peter Pan. Du petit gars de James Mathew Barrie qui refuse de grandir, à celui des frères Grimm qui ne cherche que ça, la même question est posée : Grandir… ?

Est-ce oser braver les interdits ? Dépasser les "fais pas ci, fais pas ça !… Ou jamais tu grandiras !" ? Estce forcément renoncer à ses rêves ?

C’est peut-être se libérer, frayer son chemin dans le vaste monde et enfin oser se dévoiler aux regards des autres...

C’est ce grand voyage vers l’âge adulte qui m’a questionné, parlé… fait résonner des problématiques personnelles et qui m’a donné envie de raconter ce conte, avec mes mots, mon parcours entre le théâtre, le mouvement et les histoires.

J’ai fait le choix d’un espace scénique tout en longueur pour symboliser le chemin initiatique de l’enfant. J’ai voulu cette scénographie souple, adaptable à tous les espaces, tout en respectant toujours les choix faits lors de la création. Les personnages sont évoqués sans jamais être interprétés.

Les accessoires, huit bidons gigognes, construisent l’espace, représentent les lieux, les objets ou les protagonistes du conte. Ils sont autant objets sonores que prétextes aux jeux.

Le spectacle s’est construit par strates. Il s’est enrichi de toutes mes rencontres au cours de nombreuses séances de travail autour de l’histoire. Les aller-retours constants avec Praline Gay-Para, Pepito Mateo, Marien Tillet, Julien Tauber et Sowila Taïbi (les conteurs) m’ont permis de visiter différentes versions, d’affiner mon histoire, de construire le texte, de faire naître et préciser les images. Avec Isabelle Magnin et Pascale Houbin, chorégraphes et danseuses, nous avons cherché un langage gestuel au service de la poétique de l’histoire. Guillaume Servely, mon complice de l’école Lecoq et Guillaume Leturgez, mon compagnon théâtral de toujours, m’ont guidé dans le jeu, la mise en espace, la croisée des genres et des langages. Le regard lumineux de Lionel Mahé a donné du relief aux images scéniques. Et c’est avec Abbi Patrix que tous les morceaux ont été assemblés, que le sens global du propos s’est dégagé et que les choix artistiques se sont affirmés.